Salon-de-Provence : la danse comme vecteur de liberté

« Libre », dernière création de Julien Lestel, a été ovationnée par le public salonais.
PHOTO I.C

Le chorégraphe Julien Lestel a choisi le théâtre Armand pour la première de son ballet « Libre », créé la veille à l’opéra de Marseille. Sur scène, 11 superbes danseuses et danseurs. Corsetés dans des costumes trois-pièces sombres, ils semblent prisonniers d’une course perpétuelle imposée par les cadences infernales de l’existence contemporaine. Tentant de résister à cet esclavage, la liberté passe notamment par le corps qui se dépouille successivement des carcans vestimentaires qui l’entravent. Interrompant la course effrénée du quotidien, des parenthèses enchantées réunissent les êtres désunis dans une extraordinaire harmonie.
C’est dans l’un de ces temps suspendus que le public a eu le plaisir de voir évoluer Alexandra Cardinale, ancienne danseuse au Ballet de l’Opéra national de Paris, dans un duo d’une extrême sensualité. Une autre danseuse a particulièrement retenu l’attention : Mara Whittington. Alliant puissance et fluidité, son charisme hypnotise le spectateur, littéralement happé par le rythme envoûtant de ses mouvements posés sur la musique obsessionnelle du Boléro de Maurice Ravel. Une véritable ode au mouvement libératoire.